Oniriques




Les Phoebs sont la personnification des peurs des Humains et peuvent prendre des formes diverses et variées, allant d'une personne normale à une créature semblant tout droit sortie des enfers. Si certains peuvent vous sembler aimables à première vue, ne vous méprenez pas : ces êtres ont été créés pour engendrer le mal et répandre la peur sur leur passage. Leur simple présence suffit à insuffler la crainte chez ceux qui les approche de trop près, ce explique leur caractère solitaire et misanthrope.

Que ce soit les Humains ou les autres Oniriques, tous se méfient d'eux comme de la peste. Souvent imprévisibles et dangereux, ils prennent un malin plaisir à terroriser tout ceux qui croiseraient leur chemin, surtout s'il s'agit d'un Humain. Les Phoebs ne les apprécient guère. Après tout, ce sont ces même Humains qui les ont imaginés repoussants et sanguinaires, pourquoi leur seraient-ils reconnaissants ? Alors, dès que l'occasion se présente, ils usent de leurs pouvoirs pour que le rêveur passe la pire nuit de son existence. Quant aux rêveurs lucides, ils les maudissent plus que tout. Les Humains ne sont en général que de vulgaires jouets entre leurs mains et ne devraient jamais pouvoir retourner la situation à leur avantage. Alors, quand un de ces Lucides se présente à eux, certains font tout pour les réveiller et ainsi mettre fin à ce sentiment de puissance qui les envahit lorsqu'ils maîtrisent leurs rêves.


Pouvoir de base — Connaître le plus grande crainte de l'Humain dont ils arpentent le rêve






« Chaque Humain adorerait passer ses nuits aux côtés de ces êtres parfaits, doux et rassurants, qui tiennent éloignés les cauchemars et la peur l'espace de quelques heures. Les Aephoris sont généralement beaux, gentils et souriant, certains diront qu'ils incarnent la gentillesse même. Morphée leur a assigné la tâche de rendre la nuit des rêveurs la plus agréable possible, à l'inverse des Phoebs. Mais, personne n'a jamais dit qu'ils aimaient ce rôle pour autant ! » - Un vieux rêve, qui s'est oublié dans sa rancœur.

Ils ont été amis imaginaires, interprétation du bonheur ou de la joie, sortis tout droit des meilleurs souvenirs de l'Humain qui les a créés. De nature espiègle et joueurs, ils voient les rêveurs comme des amis ou de nouveaux alliés, tiennent généralement beaucoup à leur protection et ne supporte pas qu'on leur fasse du mal, d'où la rancœur qu'ils possèdent à l'égard des Phoebs. Ils s'attachent généralement rapidement aux personnes qu'ils protègent et peuvent prendre l'apparence d'une personne qu'ils aiment.

En ce qui concerne les rêveurs lucides, ils les fascinent, les respectent profondément et pensent qu'ils pourraient peut-être renverser Morphée. Ils voient en eux une source infinie de pouvoirs, et il n'est pas rare qu'un Aephoris leur demande la manière dont ils s'y prennent, car au fond d'eux, ces Oniriques rêvent de puissance et de reconnaissance. Derrière cette apparente douceur peut se cacher en réalité des personnes bien différentes des merveilleuses créatures de nos rêves, car qui sait ce que pense réellement un Aephoris ?


Pouvoir de base — Prendre l'apparence d'une personne rassurante pour le rêveur.





La neutralité a toujours constitué une position honorable, un symbole de pacifisme et de détachement, une place qui impose le respect. Mais elle n'est pas vue d'un aussi bon œil pour le souverain du monde des songes, qui se défie de ces Oniriques nés ni entièrement méchant, ni entièrement gentils, comme le sont respectivement les Phoebs et les Aephoris.

Les Eidons, créatures de toutes formes et mentalités, aussi solitaires qu'imprévisibles, constituent la main d'oeuvre de Morphée. Celui-ci leur assigne les tâche qu'il souhaite, les plus chanceux simplement chargés d'occuper les Humains en rêve, les autres condamnés à effectuer la sale besogne, des missions plus ou moins dangereuses, sans qu'ils aient le choix de protester. Le tyran et sa milice dirige d'une main de fer ces libres penseurs, condamnés à obéir sous peine de disparaître à tout jamais de l'univers onirique et de la mémoire collective.

Pour diverses raisons, ce groupe préfère rester à l'écart de la Cité, se plait à arpenter les différentes couches et environnements de leur univers, laissant les Aephoris et les Phoebs se disputer l'esprit des nombreux rêveurs présents chaque nuit. En ce qui concerne les Lucides, ils n'ont pas vraiment d'avis sur eux, tout dépend de l'Eidon concerné. Cependant, ils tiennent impérativement à connaître leur secret, cette techniques qui leur est inconnue pour passer d'un monde à l'autre, pour se rendre dans cet univers "réel" ou personne ne leur impose une ligne de conduite, où chacun est maître de son destin et des ses actes.




Toutes droit sorties de la fosse des idées, les créatures d'encre sont des Oniriques très spéciaux. Ils ne sont pas la création d'un seul rêveur, mais de multiples humains qui pensent et rêvent d'eux ensemble, vibrant pour la même idée et pour le même personnage. Car oui, nous parlons de personnages pour ceux-là : la plupart du temps, ils viennent des œuvres populaires des hommes. Des personnages qui vivent avec eux indépendamment, sous la forme de pensée, de mots ou d'images.

Harry Potter, Aragorn, Optimus Prime, Son Goku, Iron Man et de nombreux autres peuvent représenter cette espèce étrange, parodique. Bien loin d'être des Oniriques parfaits, ils sont changeants, imprévisibles, faibles et torturés : à la différence de leurs cousins, ils connaissent leur statut de création. Ils sortent de l'abîme avec les souvenirs de toute une vie, une vie qui parait soudainement insipide et morne.

Depuis le début, ils sont des jouets entre des mains inconnues, qui se permettent d'agiter les cordes du destin, sans une once de libre-arbitre pour les pantins. Le meurtre des parents de Bruce Wayne ? Une simple envie d'un scénariste qui voulait créer un super-héros original. Cthulhu et les grands anciens ? De simples créatures sorties d'un esprit dérangé, mises au monde sans avoir un mot à dire, sans pouvoir s'accoutumer aux univers qu'ils visitent.

En plus de connaitre cette situation déplorable, ils ne sont plus que l'ombre d'eux-mêmes. Les Encres naissent avec des souvenirs, des pensées, des idées qui n'appartiennent pas aux dimensions de Morphée. Imaginez un peu, Zeus, avec un corps d'homme et sans son fidèle Éclair. Lui qui a été créé pour être plus qu'un humain, pour être un Dieu, un maître des cieux, il n'est pas plus fort ni plus important que les bêtes animaux qui rampent et vomissent.

Pire, le Dieu des Dieux se met à ressentir les maux des ses inventions (Mise en abîme, ironie, lui qui pensait être à l'origine de tout n'est en fait rien du tout, seulement la création d'un esprit étranger) et doit alors faire avec, commencer un nouveau cycle tout en sachant que c'est vain, que rien n'a de sens. Plus de pouvoir, pas plus de famille (les incarnations sont rares, l'Abîme ne relâche pas si facilement ce qui est à lui) ni d'amis, rien que le vide, et, le vide encore.

Assurément, le quotidien d'une Encre n'est pas simple, qui plus est avec l'ironie du sort qui plante sa petite graine : nombreux sont ceux qui ont tenté de se balancer d'un tabouret, retenu par une simple corde. Mais voilà, seul Morphée possède le pouvoir de faire disparaître. Et, dit-on, effacer des personnages aussi ancrés dans l'imaginaire collectif est impossible, même pour l'Empereur des songes.